Blanc, jaune, pourpre – les lamiers des champs, des bois et des jardins

Blanc, jaune, pourpre – les lamiers des champs, des bois et des jardins

Blanc, jaune, pourpre – les lamiers des champs, des bois et des jardins

Les lamiers des champs, des bois et des jardins, selon l’endroit où on a le plus de probabilité de les retrouver.
Le lamier blanc (Lamium album).
Le lamier jaune (Lamium galeobdolon).
Le lamier pourpre (Lamium puprupreum).

La famille botanique des lamiacées (qui comprend les lamiers) regroupe beaucoup d’espèces sauvages particulièrement aromatiques, la menthe, le thym, l’origan.

Le nom de lamiacée rappelle la déesse Lamia dont le bébé fut assassiné. Par vengeance, elle se transforma en ogresse et dévora tous les bébés qui lui tombaient sous le dent. Il faut un peu d’imagination pour comparer la forme particulière des fleurs du lamier qui donnerait l’impression d’un bouche grande ouverte, comme une gueule d’ogresse prête à avaler tout ce qui passe. Plus prosaïquement, ce sont des fleurs bilabiées composées d’une lèvre supérieure et d’une lèvre inférieure, que ne craignent d’ailleurs pas les insectes qui explorent volontiers l’intérieur des ces gueules connues comme mellifères.

Lamiers et orties

Par l’aspect de leurs feuilles, les lamiers sont souvent confondus avec des orties. D’ailleurs, l’ortie blanche, l’ortie jaune et l’ortie rouge (pour le pourpre) font partie des noms populaires les plus utilisés.
Mais contrairement aux orties, ils ne piquent pas du tout puisqu’ils ne possèdent pas de poils urticants.

Où les trouver ?

Les trois espèces sont relativement fréquentes en Ardenne, mais ne se partagent pas nécessairement les mêmes milieux. Le lamier blanc est une espèce dite « rudérale » qui prend volontiers place sur des endroits modifiés par l’homme, souvent en compagnie des vraies orties, ce qui renforce la confusion. Le lamier jaune, quant à lui, est clairement forestier, plus à la recherche d’ombrage. Le pourpre s’implante rapidement sur des terrains cultivés, plus riches en fumures.

Le blanc et le jaune se ressemblent physiquement, à l’exception d’un indice notoire ; la couleur des fleurs évidemment. Sinon, la forme des feuilles et des fleurs est très semblable. Les feuilles qui s’implantent sur des tiges carrées sont opposées et décussées, c’est-à-dire qu’à chaque étage de deux feuilles, l’axe des feuilles opposées tourne à 90 degrés (voir dessin).
Au printemps, les fleurs apparaissent juste au-dessus des feuilles et se répartissent tout autour de la tige en groupe de cinq à quinze. Il y a ainsi plusieurs étages de fleurs que l’on appellera des verticilles.

Le lamier pourpre est un peu plus petit, les fleurs roses sont groupées au sommet des tiges. Ce sont les feuilles supérieures qui présentent une couleur pourpre plus ou moins prononcée. Ses jolies couleurs et sa floraison précoce en font une plante décorative appréciée.

Ces trois variétés de lamier sont comestibles.

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Récolte de la sève de bouleau

Récolte de la sève de bouleau

Récolte de la sève de bouleau

Récolte de la sève de bouleau

La sève de bouleau est consommée de temps immémoriaux dans les régions sibériennes et scandinaves. Cette pratique ancestrale complète naturellement les très nombreux usages que les peuples nordiques faisaient du bouleau; jusqu’à en faire un arbre sacré tellement il était indispensable à la vie de ces régions. Si on ne fait plus de bougies en écorce de bouleau aujourd’hui, la consommation de sève perdure et la pratique est descendue jusqu’à nous.

kiitos pohjoisen ihmiset (ça veut dire “merci à vous peuples du Nord” en Finnois).

 

Son action diurétique et dépurative est connue pour éliminer les toxines accumulées durant l’hiver. Elle est un draineur activant l’élimination des déchets de l’organisme : acide urique, urée, cholestérol. Elle est également vermifuge dit-on.

Cet “élixir de printemps” peut être consommé frais à l’état pur à raison d’un verre par jour, de préférence à jeun.
Bien qu’elle puisse se conserver à l’aide de différents additifs (alcool), il est très simple de récolter la sève et de la consommer fraîche dès le début du mois de mars dans nos régions, avant l’apparition des bourgeons sur les arbres.

C’est à ce moment que, captée par les racines, elle prend littéralement l’arbre d’assaut pour acheminer la sève brute en direction du sommet. Là, dès qu’il éclora, le feuillage transformera cette sève brute en sève élaborée par le travail de la photosynthèse.

Cette sève montante que nous récoltons est donc composée en grande partie de l’eau du sol, mais enrichie d’une multitude de sels minéraux diversifiés; d’où son nom “d’eau de bouleau” parfois utilisé. On la récolte directement au jardin en forant un trou de faible diamètre dans le tronc (sur une profondeur de 2 à 5 cm.) et en y insérant un tuyau. Ce tuyau coule dans la bouteille de récupération et le tour est joué. L’écoulement est impressionnant, ce petit trou de 12 mm maximum de diamètre remplira votre bouteille d’un litre tous les matins. De quoi traiter quotidiennement toute la famille. Si le temps se refroidit brusquement, comme cela peut se produire au mois de mars, la montée de la sève ralentira, voire s’arrêtera. Cela ne signifie pas que la récolte est terminée, le flux reprendra avec la remontée de la température. La production dure à peu près trois semaines à un mois.

Lorsque la source ne coule plus, il faut reboucher le trou fait dans le tronc de notre cher bouleau au moyen d’une cheville de bois ; inutile de laisser la porte ouverte à l’entrée de bactéries ou champignons qui pourraient s’en prendre à notre « arbre de vie « .

La sève fraîche se conserve à peine quelques jours au frigo, elle devient rapidement trouble, elle fermente et devient acidulée. Il vaut mieux ne plus la consommer à ce stade, bien qu’il soit possible de la laisser fermenter pour en faire un « vin de bouleau » et même un « champagne de bouleau ». C’est évidemment une tout autre technique que nous laisserons aux spécialistes.

Bonne cure.

 

 

La mèche (10/12 mm), le tuyau de même diamètre que la mèche et enfin, lorsque la récolte sera terminée, un bout de branche pourra faire office de bouchon.

La sève est récoltée début mars, avant l’apparition des bourgeons.

Il est très simple de récolter la sève, même en grande quantité. N’oubliez pas de boucher les trous au moyen de chevilles de bois à la fin de la récolte.

 

Fr. Rion 2023
Sources : Le guide du bouleau  par Ph. Andrianne

 

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La frisée aux lardons, un classique de la table familiale

La frisée aux lardons, un classique de la table familiale

La frisée aux lardons, un classique de la table familiale

La frisée aux lardons, patates et côtelettes, voilà un souper très classique sur les tables modestes. Facile à réaliser et délicieux à condition d’avoir les bons ingrédients, comme toujours les plus frais possibles.

Il existe plusieurs variantes de ce repas des plus classiques. Nous avons choisi la méthode paysanne la plus simple, celle qui évite tout gaspillage puisque la graisse du lard fondu est récupérée dans le plat. Ce n’est pas la préparation la plus light, on en convient.

Ingrédients

Pommes de terre, salade, lardons, vinaigre, oignons, crème fraiche.

Les patates

Il vaut mieux choisir une variété qui se tient bien. Contrairement aux potées diverses où la pomme de terre est cuite dans le même pot que les autres ingrédients (d’où le nom potée), celles-ci sont cuites à part et puis mélangées aux autres ingrédients. Pour notre plat, ce sont des patates de la variété Nicolas. Les pommes de terre qui maintiennent bien leur forme conservent bien le croquant de la salade frisée.

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Il faut évidemment une salade frisée. Nous allons la cueillir au potager en ce début du mois d’octobre. Nous en utiliserons la moitié pour la recette.

Les lardons.

Nous avons pris une tranche de lard fumé (1/2 cm d’épaisseur) par personne, ce qui correspond plus ou moins à 200 grammes  pour 3 personnes. C’est suffisant puisqu’on accompagne le mélange salade-patates-lardons de côtelettes. On peut prévoir plus de lard si on ne prépare pas de côtelette.

Des oignons ciboule qui viennent également du potager.

Puisque nous sommes allés au potager, nous en avons profité pour cueillir dans la serre les tomates cerise qui étaient mûres. On peut les ajouter au plat lorsqu’il est terminé, mais nous les avons dégustées à l’apéritif. Les rouges sont de la variété « Philamina », les jaunes des « Cocktail Clémentine », terrrribles ces dernières.

Sur la planche, les oignons ciboule attendent d’être découpés.

Préparation

Cuire les patates à part en les salant normalement. Quantité à prévoir en fonction de l’appétit familial. Les photos illustrent la quantité que nous avons prise pour 3 personnes, des bons mangeurs.

Faire fondre le lard coupé en dés.

Dans un saladier, déposer les patates cuites, ajouter la salade découpée et les oignons hachés. Verser les lardons chauds sur la salade.
La subtilité c’est de conserver la graisse de lard dans la poêle, de recuire cette graisse (ou jus de lard) en ajoutant 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre et
de la crème fraiche. Vérifier l’assaisonnement. Le tout est reversé sur les patates, salade et lardons puis mélangé.

Remarquez l’intérêt grandissant du chien lorsqu’on dépose le lard fumé !

Servir chaud.

Variantes : nous avons utilisé du vinaigre de cidre, mais il existe des recettes au vinaigre de framboise et miel. D’autres déposent également un oeuf poché sur la préparation, il peut remplacer la côtelette.

 

Déposer les patates dans un grand saladier.

Verser les lardons chauds sur les patates et la salade. Le chien a senti les lardons…

La frisée et les oignons

Recouvrir les patates de la demi salade et des oignons ciboule.

Après avoir mis le chien dans l’arrière-cuisine et recuit la graisse des lardons, ajouter le vinaigre et la crème fraiche. Puis mélanger le tout.

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Voilà, si vous avez des variantes ou suggestions, nous serons heureux de les entendre via les commentaires.

La truite au cerfeuil

La truite au cerfeuil

La truite au cerfeuil

Mars est un mois qui compte dans la vie des pêcheurs, mais aussi des gourmets. A votre avis, sur quels  mets vont se ruer les gourmets (et les gourmands, mais l’un n’empêche pas l’autre) ?  La truite bien-sûr puisque c’est l’ouverture officielle de la pêche.

Donc, pour déguster le salmonidé le plus présent dans les eaux ardennaises, il faut avant tout une belle rivière, vive et transparente comme on en trouve à la sortie de l’hiver.

La lienne

Celle-ci, la Lienne fera parfaitement l’affaire.

 

Il nous faut aussi un pêcheur, c’est indispensable.

Le pêcheur

Celui-ci n’est pas bien grand, mais il est efficace.

 

truite fario

 

Et voici la truite de belle taille de 42 centimètres, passée – hélas pour elle –  de la rivière à la poêle. Les observateurs remarqueront qu’il s’agit bien d’un poisson sauvage, une truite fario. Laissons les truites arc-en-ciel pour les périodes de fermeture de la pêche, lorsqu’on n’a d’autre solution que d’aller pêcher en étang.

Pour cuisiner la truite, outre le poisson lui-même, nous avons besoin de vin blanc. 1 décilitre nous dit la recette, ce que je trouve peu pour deux raisons : cette truite est fort grande, il faudra donc un peu majorer les données de la recette qui s’adapte à une truite de taille moyenne de 30 ou 35 centimètres. La deuxième raison est que … j’aime bien le vin blanc.

La cuisinière (ma femme) a choisi un Vouvray Château Moncontour demi-sec.  Le Vouvray est un vin très fruité de la Loire auquel nous avons pris goût, il se peut qu’un Riesling convienne aussi bien.
Il faut évidemment du cerfeuil, nous avons été le cueillir directement au potager. Quelques échalotes (du potager) et de la crème fraiche.

La préparation

Pocher la truite au vin blanc avec les échalotes hachées.
Laisser cuire environ 15 minutes et ensuite peler la truite. Ce minutage doit s’adapter à la taille du poisson, notre truite a dû cuire un peu plus longtemps, vu ses 42 centimètres (j’aime rappeler sa taille, ça fait plaisir au pêcheur).
Pendant ce temps, laisser réduire le jus de cuisson, ajouter la crème fraiche et le cerfeuil.

Et voilà !

Les patates sont en chemise, non épluchées, c’est une question de goût.

Bon appétit.

 


 

La salade d’accompagnement : la Claytone de Cuba, semée fin d’été et récoltée en mars. Cultivée sous serre car nous sommes en Haute-Ardenne.

 

La recette originale est extraite de « Quand l’Ardenne et la Gaume se mettent à table » de Yannik Delairesse aux éditions Noir Dessins Productions

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Le civet de lièvre à l’ardennaise

Le civet de lièvre à l’ardennaise

Le civet de lièvre à l’ardennaise

Voici une recette de lièvre de Raymond Buren, extraite du recueil « Le goût de l’Ardenne », paru aux éditions Vif Service  en 1995. Publié sur MedArdenne avec l’aimable autorisation de Monsieur Thomas Buren.

Le civet a été banni de la cuisine minceur. Tant pis pour la minceur.

Je rappelle au passage que le mot civet dérive du latin cive qui désigne ciboulette ; en wallon, c’est séton. Donc, pas de civet sans sèton.

Préparation : 24 heures
Cuisson : 2 heures

Prendre un lièvre dépouillé et vidé de 2 à 3 kilos ; garder le sang ; réserver le foie ; découper et placer les morceaux dans la marinade.
Composition de la marinade : un litre de bon vin rouge de Bourgogne, un petit verre d’huile, thym, laurier, une gousse d’ail écrasée, 2 carottes,  laisser reposer à la cave.

Emincer un oignon et laisser revenir dans une cocotte en fonte 100 à 200 grammes de sètons (la ciboulette donc…), ajouter un peu de saindoux ou du lard détaillé et faire revenir le lièvre après avoir réservé pignon et sètons ; ajouter un peu de farine.

Dès qu’il est bien rissolé, mouiller avec la marinade et de l’eau, laisser cuire une heure minimum ; incorporer 200 grammes de champignons des bois séchés (girolles) ; en fin de cuisson, passer le foie à la moulinette, mélanger sang et sauce de cuisson, servir le même vin que celui de la cuisson.

Au Grand-Duché de Luxembourg, le civet de lièvre se dit HUEZENTZIVI et s’accompagne de compote d’airelles.


Recette : Raymond Buren (le boudinologue)

Raymond Buren est aussi historien, voir son ouvrage : Journal de route du Prince Albert en 1909 au Congo

Photo d’entête : Giuseppe Recco, peintre de l’école napolitaine. XVII éme Siècle

Dormir, manger, bouger en Ardenne

L’Ardenne couvre en Belgique, la province du Luxembourg, le sud et l’est de la province de Liège et le sud de la province de Namur. En France elle s’inscrit dans le département des Ardennes. Elle se prolonge au Grand-Duché de Luxembourg sur la province du nord, l’Oesling.

Vous trouverez sur les sites ci-dessous toutes les adresses afin de passer un bon séjour touristique en Ardenne.

Le site officiel du tourisme dans les Cantons de l'Est
Le site officiel du tourisme en province de Liège

Le site officiel du tourisme en province de Liège

Le site officiel du tourisme en province de Namur

Le site officiel du tourisme en province de Namur

Le site officiel du tourisme en Ardenne française

Le site officiel du tourisme en Ardennes française

Le site officiel du tourisme en Ardennes luxembourgeoises