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Wathermal, aux marches de la Belgique | Gouvy

Wathermal, aux marches de la Belgique | Gouvy

Wathermal, aux marches de la Belgique | Gouvy

 

Aux confins de Gouvy, Wathermal poursuit une veille plusieurs fois séculaire sur la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Meuse et du Rhin. Un bien beau village à découvrir lors d’une promenade, ou à l’occasion de sa traditionnelle Fête de la truite.

 

 

Le village de Wathermal

 

Loin de l’agitation du siècle, le coquet village de Wathermal préserve ses petites et grandes histoires sur l’un des versants de la vallée de l’Ourthe Orientale naissante, où de nombreux vestiges témoignent d’une occupation humaine fort ancienne. Nous nous trouvons ici, il est vrai, sur la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Meuse et du Rhin, et sur le tracé de l’immémoriale voie reliant Cologne à Reims.
L’endroit est cité pour la première fois au IXème siècle en tant que villa royale carolingienne, et la tradition rapporte que le lieu dit « Grafen Garten » – jardin du comte – aurait vu s’ériger un château dont on n’a toutefois pas retrouvé de trace physique.

Côté étymologie, mieux vaut marcher sur des oeufs. Car même si l’origine germanique est peu douteuse, les thèses s’affrontent dont les plus communes lisent : limite des eaux, gardien du lieu de justice ou gardien de la montagne. Sans parler du souk invraisemblable qui a chamboulé l’orthographe des lieux – quand ce n’est leur dénomination – ici comme ailleurs, lors des derniers travaux officiels en la matière. Mais ça, c’est une autre – lamentable – histoire belge.

 

UNE CHAPELLE

 

 

La chapelle de Warhermal

 

 

Quoi qu’il en soit, la chronique rapporte qu’un comte de Salm, menacé par un violent orage, fit voeu de bâtir une chapelle dédiée à saint Donat à l’endroit même où la foudre venait de l’épargner. Telle serait donc l’origine de la chapelle de Wathermal, désormais placée sous l’invocation des Saints Hubert et Antoine mais dont les cloches – datées de 1369 – sont réputées écarter les feux du ciel.

 

 

Le vieux cimetière de Wathermal

 

Juché sur son éperon rocheux, l’édifice actuel a été consacré en 1769. D’aucuns font toutefois remonter l’origine de la tour à l’époque romane. L’inclinaison de son clocher, contrant les vents dominants, tendrait par ailleurs à en prêter la paternité au même auteur que celui de Beho.
L’ensemble ne manque pas de cachet, qui abrite entre autres un aigle-lutrin du XVIIème, un tabernacle initialement placé à Beho, et un bel ensemble de vitraux restauré après la seconde guerre mondiale. Mais la principale curiosité du lieu se situe à l’entrée du cimetière qui ceint la chapelle.

 

La tombe du moyen-âge au cimetière de Wathermal

 

Là, on découvre le couvercle tumulaire, en dos d’âne, d’une tombe chrétienne du Moyen-âge. Ce couvercle, marqué d’une simple croix presque effacée, ne recouvrait pas la tête du défunt. Les tombes de ce genre furent employées durant toute la période romane, et jusqu’au XIVème siècle pour les sépultures non apparentes. Elles sont extrêmement rares en Belgique.

Dans le même champ de repos, un quartier a été aménagé où s’inscrivent une pierre tombale armoriée portant la date de 1652, et un bel ensemble de croix en schiste bleu typiques de la région.

 

ET DES TRUITES

Voilà pour l’histoire. Mais l’originalité de Wathermal ne s’arrête pas là, tant s’en faut.
Ainsi, le déclin des activités agricoles n’a-t-il pas annoncé pour le village le début d’un tsunami de mauvais goût en matière de restauration qui en a submergé plus d’un. Le village y a échappé, le fait est assez remarquable pour être souligné et le résultat permet de se faire une bonne idée de ce que pouvait être la physionomie d’un village ardennais voici quelques décennies encore.

Sans doute le dynamisme du groupement local des « Amis de Wathermal » n’y est-il pas étranger, auquel on doit de nombreux aménagements contribuant à la qualité de la vie au village et, point d’orgue, une « Fête de la truite » de derrière les fagots qui attire chaque année plusieurs centaines de visiteurs pour un week-end d’animations diverses, et de dégustations dont lesdits salmonidés – invités à table – sont bien les seuls à se plaindre.

Servez le tout sur écrin de verdure : à découvrir d’un pas tranquille en suivant les belles promenades balisées du Syndicat d’initiative de Gouvy.

 

Ecrit par :Patrick Germain / 2008>
Crédit(s) photographique(s):Patrick Germain, François Rion, Les Amis de Wathermal.


 

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Où est Wathermal

Wathermal

La rando de Melo entre Ourthe et Wathermal

8,37 km.

 

01h.46

 

110m.

 

Chemin de Ourthe vers Wathermal

110m.

 

494 vues

3 balades à proximité de Wathermal et Gouvy

Le mémorial du Mardasson | Bastogne

Le mémorial du Mardasson | Bastogne

Le mémorial du Mardasson | Bastogne

C’est en 1950 que fut inauguré l’un des monuments les plus connus d’Ardenne : le Mardasson. Érigé en l’honneur des soldats américains tombés en Belgique durant toute la seconde guerre mondiale, il est généralement associé à la bataille « du saillant » dans la mémoire collective. Et pour cause : les pertes en vies humaines y furent plus importantes que durant les combats du débarquement en Normandie.

Le fait, tout déplorable soit-il, mérite d’être rappelé : les combats de l’Offensive des Ardennes furent les plus meurtriers qui se soient déroulés sur le front occidental durant la seconde guerre mondiale. Dans le triangle Elsenborn – Echternacht – Celles, les historiens militaires s’accordent généralement sur les chiffres, côté américain, de 8.607 tués, 21.144 disparus et 47.139 blessés.

Le Mémorial du Mardasson représente l’hommage du peuple belge à la nation américaine à travers celui rendu aux combattants tombés sur son sol. Sa réalisation est due à une initiative de l’ « Association Belgo-Américaine », groupement constitué en 1945 et comprenant diverses personnalités belges désireuses de perpétuer le souvenir.

Bastogne fut choisie pour ériger ce mémorial du souvenir, parce que l’effort américain y fut le plus décisif. Pour les Américains, Bastogne symbolise leur esprit légendaire de résistance, mais aussi leur sens de la contre-attaque victorieuse.

Le 4 juillet 1946, là où allait se trouver le point central du Mémorial, un peu de terre était prélevée et déposée dans un coffret, bientôt scellé en présence de l’ambassadeur des USA et expédié par avion spécial vers Washington. Une délégation belge, conduite par le ministre de la Défense Nationale, remit ce coffret sacré au président des États-Unis d’ Amérique, Harry Truman.

 

 

 


C’est au-dessus de ce point central que se trouvera la dalle en pierre du pays, portant l’inscription:
LIBERATORIBUS AMERICANIS
POPULUS BELGICUS MEMOR
4. VII. MCMXLVI
(Le peuple belge se souvient de ses libérateurs américains – 4 juillet 1946)

Le monument fut inauguré le 16 juillet 1950, en présence des plus hautes autorités belges et américaines; des délégations anglaise, française, hollandaise et luxembourgeoise renforçaient le caractère international de l’événement. Les associations de vétérans étaient évidemment du nombre. Sans oublier l’architecte, lauréat d’un concours de projets, Monsieur Georges Dedoyard et l’entrepreneur Monsieur Félicien Calay. Dans les fondations se trouve, scellé, un parchemin signé par différentes personnalités belges et américaines.

 

L’étoile à cinq branches

Le Mémorial affecte la forme de l’étoile de la Libération, à cinq branches dont chacune mesure 31m de longueur. Le diamètre de l’atrium central est de 20m et s’élève jusqu’à 12m; le sommet de l’édifice est parcouru par une galerie circulaire conduisant aux tables d’orientation, une par branche de l’étoile.

 

 

 

Sur la couronne figurent les noms des 48 États constituant les USA de l’époque. A l’extérieur également, les badges des différentes grandes unités ayant participé à la bataille du Saillant. Sur les parois internes, le déroulement de cette bataille est expliqué en langue anglaise et en dix tableaux.

 

 La crypte dédiée aux héros

 

 

 

Une crypte fut également creusée dans la roche; elle rappelle le sacrifice de 76.890 héros américains tués, blessés ou disparus dans cette bataille.

 

 

 

 Trois autels sont consacrés respectivement aux cultes catholique, protestant et juif. Les mosaïques aux couleurs chatoyantes sont de l’artiste français Fernand Léger.

Tout proche, le Bastogne War muséum accueille les visiteurs désireux d’en savoir davantage sur les combats meurtriers qui se déroulèrent en Ardenne durant le terrible hiver 44-45.

 

Ecrit par :Patrick Germain 07-11-2007


 

Où est Bastogne

Bastogne

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Le Mardasson

2 307 vues

Vaux-sur-Sûre

Fauvillers

Bastogne et environs


V2 : une sinistre « première » à Sterpigny (Gouvy)

V2 : une sinistre « première » à Sterpigny (Gouvy)

V2 : une sinistre « première » à Sterpigny (Gouvy)

 

Les faits rapportés ici sont strictement exacts et se sont déroulés quelques jours avant la première libération de septembre 1944. Ils sont le résultat d’une recherche par Lambert Grailet de documents dans les archives des armées allemandes et alliées et sont basés sur les témoignages de personnes qui assistèrent sans savoir ce qui se passait à la montée des premières fusées dans notre ciel. Un an après la première information donnée par L.Grailet, l’autorité allemande et les historiens confirmaient ces faits.

 

Le liégeois Lambert Grailet est l’auteur de nombreuses publications intéressantes sur les environs de Liège mais aussi sur ceux des Tailles dont il était devenu second résident. Il se mit sur la piste de révélations inédites à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire des événements de 1944-45 : ce fut la découverte et l’identification précise des sites de lancement mobiles des tout premiers V2 allemands.

 

 

 

 

Contrairement à la fausse impression laissée par des clichés de l’époque, la retraite en septembre 1944 des Allemands ne s’opérait pas comme un recul désordonné mais la manœuvre s’accomplissait sans précipitation. Des groupuscules protégeaient les arrières et un système équivoque fait de harcèlements sur le flanc des colonnes libératrices et de décrochages après l’ébauche d’une contre-attaque attirait à sa suite depuis la France une avance américaine trop rapide qui étirait à l’extrême ses lignes d’approvisionnement : l’intendance US ne suivait plus. C’est à ce moment que l’ordre de se déployer à contresens du mouvement de repli général de l’armée allemande  était donné à un détachement d’artillerie mobile : les fusées balistiques allaient apparaître officiellement pour la première fois ! Et ce début de l’ère spatiale aurait pour théâtre notre Ardenne, terroir si réservé que les témoins ne se manifesteront qu’après un demi-siècle d’hésitations trop prudentes alors que la libération de 1944 aurait dû être marquée par la révélation de cet événement exceptionnel.

 

De l’Allemagne vers l’Ardenne

 

v2_sur_sdkfz8Le 2 septembre, un énorme convoi quitte Euskirchen pour gagner dans le plus grand secret les abords de la Baraque de Fraiture . Dans la file des camions s’intégraient des tracteurs qui tiraient une longue et robuste remorque d’une conception remarquable, aux nombreux trains de roues couplées, les Meillerwagen. Sur ces dernières reposaient des sortes de fuselages d’avion sans aile, recouverts de bâches épaisses sous lesquelles on devinait la forme des empennages. Suivaient dans la colonne des camions-citernes chargés de véhiculer les tonnes d’agents propulseurs (oxygène liquide et alcool), les réserves de carburant nécessaire au déplacement, l’explosif dont l’ogive des fusées serait pourvue, la logistique assurée par un détachement de techniciens très compétents formés notamment sous la direction de Werner von Braun, des camion –  ateliers. Enfin, la protection du convoi était assurée par des blindés légers. Des témoins virent passer, de nuit, cet impressionnant convoi entre Stavelot et Trois-Ponts et à Grand-Halleux.

 

 

Les remorque d’une conception remarquable, les Meillerwagen

Les remorque d’une conception remarquable, les Meillerwagen.

 

 

Quel est l’objectif des V2 se Sterpigny

 

Le 6 septembre, deux Meillerwagen  portant chacune une fusée quittent leur cachette de La Baraque pour les environs de Petites-Tailles : pas besoin d’un grand mouvement de véhicules pour la mise en place et à la verticale, l’équipe est bien rôdée et a fait de nombreux essais. L’objectif visé n’est ni plus ni moins que Paris ! A 10 heures a lieu la mise à feu de la première fusée mais il ne se passe rien. Un heure plus tard, même chose avec la seconde. Les premiers essais tournent donc court en raison, semble-t-il, de l’humidité. Tout est remballé et les Allemands vont chercher un site de remplacement. Le convoi se retire partie à Aldringen et partie à Grûfflingen.

 

Décollage d'un V2

Photo d’illustration : décollage de la base de Peenemünde qui était était à la fois, entre 1936 et 1943, un centre de fabrication et un site d’essais de missiles.

 

 

Le 7 septembre, le tout est ramené dans les environs de Gouvy et le 8 à l’aube, les Meillerwagen se dirigent vers Sterpigny et déposent leur chargement dans une chemin forestier à quelques mètres de la route principale, au lieu-dit â Beûlèu et les différentes phases de préparation des fusées telles qu’elles s’étaient déroulées aux  Petites-Tailles deux jours avant débutent.

 

Décollage d'un V2

Photo d’illustration : décollage de Hollande

 

Le 8 septembre, à 8h40, un bruit terrifiant réveilla Gouvy

 

Tout à coup à 8h40, en ce vendredi 8 septembre 1944, un bruit terrifiant déchira le calme que connaît la région. D’après les témoignages, le vacarme inexplicable fut suivi d’un « coup de canon ». L’air ambiant vibrait comme si une catastrophe naturelle était en train de frapper le pays. Les témoins ( un groupe d’Allemands prenant son déjeuner dans une ferme de Halconreux et ignorant tout de ce que préparait leur propre camp juste à côté, des paysans au travail dans leur ferme et dans leurs champs, un groupe de maquisards cantonnant à 400 m, l’instituteur du village …) assistaient malgré eux à un spectacle des plus extraordinaires pour l’époque : ils furent les premiers civils dans le monde à pouvoir observer le tir d’une fusée balistique en campagne. Ils avaient fortuitement aperçu l’envol de la première des deux fusées qui avait surgi de derrière les frondaisons de la forêt. Alors que son grondement dantesque et le frémissement de l’air ambiant s’amenuisaient, elle filait de plus en plus vite avec son panache de flamme orange.

 

 

V2 en vol vers Paris

Le premier missile n’atteindra pas sa cible.

 

 

L’impact de ce premier V2 n’a jamais été retrouvé : sans doute s’est-il désintégré en altitude.

 

Alors que le bruit se répandait dans les villages voisins qu’un énorme canon allemand du type Grosse Bertha de 14-18 avait tiré sur Paris depuis le « Beûleû « , à 11 heures, la deuxième fusée était tirée, répandant la même terreur, non seulement cette fois sur le site du lancement mais, hélas, cinq minutes plus tard sur Maisons-Alfort au sud-est de Paris où six personnes étaient tuées et trente-six blessées. Cette réussite dramatique était donc une grande première mondiale.

 

 

V2 sur Londres

Dommages causés par des attaques à la roquette V2 en Grande-Bretagne, 1945. Appartements en ruine à Limehouse, East London. Photo publiée par l’Imperial War Museum.

 

Situation des sites de lancement

 

De tout ceci, on n’a rien su durant cinquante ans, jusqu’à ce que Lambert Grailet ne le révèle grâce à ses recherches. La rumeur se limitait à celle du gros canon. Il s’en était pourtant fallu de peu. Le 10 septembre, parmi les Américains libérant Houffalize se trouvait un correspondant de guerre particulier : le futur Prix Nobel de littérature 1954 Ernest Hémingway. Le lendemain, la progression américaine continuait vers Sterpigny mais à Cherain, donc à proximité du Beûleû,  Hémingway toujours à l’affût d’un scoop pour son journal, décide d’accompagner la colonne gauche qui libérera Courtil et Beho, ratant ainsi la possibilité d’annoncer au monde la première mondiale du V2. C’est ce  qui s’appelle rater la montre en or. Le hasard qui fait parfois bien les choses en avait, ce jour-là, décidé autrement.

 

Ecrit par :Robert Nizet 15-07-2008

 

Crédit(s) photographique(s): v2rocket.com
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Note :
Note de la Rédaction
Beaucoup de sites ont pour objet l’histoire des fusées / missiles V 1 et 2, sur la Toile. Trop nombreux sont ceux qui se contentent d’aborder le côté technique, faisant fi de la réalité des souffrances physiques et morales engendrées par ce qui fut, il est vrai, l’ancêtre des premières fusées spatiales. Certes le temps a-t-il passé et, paraît-il, nombre de jeunes gens savent à peine qui fut Adolf Hitler, le nazisme et sa folie meurtrière. Ce n’en est que plus grave. Il est, à notre avis, trop facile et proprement criminel de faire l’impasse – quels qu’en puissent être les motifs – sur une réalité trop souvent occultée en ce cas comme en d’autres : le sang versé par le fait de ces petites merveilles de technologie ou par tel brillant stratège ne sort jamais, lui, d’une planche à dessins. Ne l’oublions jamais !
Source :
•    PREMIERE MONDIALE POUR LE V2 SUR PARIS, Le 8 septembre 1944 à Gouvy en Ardenne belge… par Lambert Grailet, 1996

 

Maquette et proportions V2

Les proportions du V2 – Légendes des pièces : Wikipedia
1 – Charge militaire | 2 – Système gyroscopique | 3 – Guidage et radio commande | 4 – Réservoir d’éthanol | 5 – Fuselage | 6 – Réservoir d’oxygène liquide | 7 – Réservoir de peroxyde d’hydrogène | 8 – Bouteille d’azote pressurisé | 9 – Chambre de réaction du peroxyde d’hydrogène | 10 – Turbopompe | 11 – Injecteurs éthanol/oxygène | 12 – Châssis moteur | 13 – Chambre de combustion | 14 – Empennage (x4) | 15 – Tuyère | 16 – Déflecteurs de jet en graphite(x4) | 17 – Gouvernes externes (x4)


Où est Gouvy

Sterpigny

v2_sur_site

Aire de lancement

9 565 vues

BONUS VIDEO | Les armes secrètes d’Hitler  | V1 et V2

Histoire des armes nouvelles développées par les Allemands durant la seconde guerre mondiale : les armes de représailles V1 (bombe volante) et V2 (fusées). Depuis le village de Peneemünde, Wernher Von Braun va marquer l’histoire en concevant la première fusée militaire. L’ère des missiles a commencé. On connait moins le coût humain de cette aventure ; pour produire les V2 en série il a été fait appel à une main d’oeuvre tirée des camps de concentration. 4 hommes seront sacrifiés pour produire une seule fusée. Ce film retrace aussi leur histoire.

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Beho : les couleurs du choeur | Gouvy

Beho : les couleurs du choeur | Gouvy

Beho : les couleurs du choeur | Gouvy

La Chronique rapporte que le cheval de Herman II, comte de Salm retour des croisades et bellement pourvu en reliques, refusa obstinément de laisser le village de Beho derrière lui.  Venant d’une destrier rôdé en Palestine, pareil caprice ne pouvait être naturel. Le bagage sacré n’irait donc  pas plus loin : Herman décida d’ériger une chapelle pour y exposer lesdites reliques à la vénération, donnant naissance à la première église de Beho.

Plusieurs siècles durant, le reliquaire va attirer les pèlerins, les trois premiers jours de mai, Durant ces journées solennelles, le desservant  exhibe les reliques une par une depuis la bretèche à loggia qui s’avance toujours à la proue de l’édifice.

Supporté par de bien grimaçantes consoles en mascaron, cet ensemble original est  accolé à une imposante tour carrée dont l’origine remonterait au XI ème siècle, et dont la flèche – bien que redressée lors de la restauration de 1949 – a conservé une inclinaison destinée à mieux résister aux vents violents de S – S-O.

 

 

RELIQUAIRE

 

La première reconstruction de la nef remonte à 1712. Quelques années plus tard, des vandales s’emparent du reliquaire, qu’ils abandonnent dans la campagne voisine après l’avoir saccagé. En foi de quoi les autorités ecclésiastiques ne permirent plus l’ostentation de reliques dont on ne savait plus trop bien à qui, ou à quoi, elles correspondaient.

En 1865, toutefois, le curé obtint l’autorisation d’exposer à nouveau trois d’entre elles : une parcelle de la Sainte Croix, une relique de saint Pierre et une de saint Laurent.

Restaurées pour le dernière fois en 1924 par les Soeurs Victimes de Bommel, elles sont toujours visibles au travers des vingt oculus de la châsse due à Scholtus.

Omniprésent dans les églises et châteaux d’Ardenne à l’époque, le Maître bastognard livre ici, dans son style si particulier où le moindre centimètre d’espace se doit d’être comblé, un mobilier homogène sculpté en bois de chêne de 1713 à 1724.

 

 

LES FEUX DU DESTIN

 

À l’écart des grands axes, cet étonnant condensé de patrimoine ardennais n’échappe pas pour autant aux aléas de l’Histoire et du destin. Deux guerres mondiales, et le feu, ont passé par là.

Ainsi, lors de l’offensive de l’hiver 44 – 45, l’église subit-elle d’importants dégâts, à l’instar de l’ensemble du village. Restaurée en 1949, elle n’est pas quitte pour autant. Le pire, même, reste à venir.

 

 

Car durant la nuit du 14 au 15 février 1954, le curé est réveillé par la sonnerie des heures, au clocher. Six coups. Puis la demie. Puis sept. Or la montre du prêtre indique 4 heures 20 ! Pensant à une panne du système électrique, il décide d’aller couper le courant : on verra bien ensuite.

La suite, en fait, s’avère dramatique. Car c’est un incendie, qui a déréglé le mouvement d’horlogerie. Les villageois luttent contre le feu avec les moyens du bord, en attendant les pompiers de Vielsalm. Lorsque ceux-ci arrivent sur place, le sinistre est pratiquement maîtrisé, découvrant d’impressionnants dégâts. Le maître-autel de Scholtus, entre autres, a particulièrement souffert.

 

 

UNE EXPLOSION DE COULEURS

Il sera restauré. Toute l’église le sera. Le 15 janvier 1955, les adjudicataires se mettent à l’ouvrage. Tandis que deux sociétés grand-ducales effectuent les travaux de sculpture dans l’esprit de Scholtus, l’entrepreneur local Peters attaque le gros oeuvre.

Et Félix Dederichs, sous la direction du coloriste Londot, entreprend de réaliser la polychromie projetée par celui-ci avec l’aval de la Commission des monuments et des sites. Car les travaux de restauration ont révélé la présence de plusieurs couches de couleurs, lors du décapage du mobilier.

 

 

 

Le résultat est celui que l’on découvre aujourd’hui, en pénétrant dans le sanctuaire auquel il donne un cachet incomparable. Car si la polychromie n’est pas exceptionnelle dans nos régions, Londot, en l’occurrence, n’a pas cherché à « faire ancien ». En choisissant de laisser le temps poser sa patine sur des couleurs vives, il a contribué à faire de la petite église de village une oeuvre d’art vivante dont la renommée dépasse le cadre régional.

Le reste est affaire de goûts… et de couleurs… lesquels, c’est bien connu, ne se discutent pas. Reste que, fut-ce par simple curiosité, le déplacement vaut son pesant d’Indulgences.

 

Ecrit par :Patrick Germain /2008

Photos : P.Y. Sougne – Morgane Pairoux 2016

 

Où est Beho

Beho

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Vielsalm




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Le chasseur de char Achilles de La-Roche

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Le 11 janvier 1945, les éléments de pointe du 4ème groupe de Cavalerie US pénètrent dans La-Roche–en–Ardenne dévastée. Sur le coup de 11 heures, ils font jonction avec les Écossais de la 51ème « Highland » Division, soutenus par les chars du premier régiment de la Northamptonshire Yeomanry.

(suite…)