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L’église Sainte-Catherine, à Houffalize

11 Avr, 16 | histoire, lieux

Le 6 janvier 1945, l’église Sainte-Catherine frôle de peu la destruction. Restaurée après-guerre, elle constitue le dernier vestige d’un prieuré dont l’origine remonte au XIII° siècle.

eglise_houffalize_2_vue_generaleEn 1243, l’hôpital fondé par Guerricus au lieu dit ” sur le Pachis ” est déplacé. Peu de temps avant, les seigneurs de Houffalize en ont fait donation aux Ecoliers de Liège pour y fonder une maison conventuelle. Les travaux sont achevés au début du XIV°, et la communauté va mener dans ce cloître la vie des chanoines réguliers de St-Augustin jusqu’à sa suppression, en 1784.
L’église primitive a été construite à une seule nef, sans transept, et c’est en 1784 que le campanile fut supprimé pour faire place à une tour. Elle a reçu divers aménagements au fil des siècles, parmi lesquels l’installation de l’actuel maître-autel, en 1698.

eglise_houffalize_3_gisantComme on l’a vu, les terribles bombardements subis par Houffalize à la fin du dernier conflit mondial faillirent être fatals à l’édifice ainsi que le raconte la chronique : ” Le souffle des explosions pénétrant dans la nef a soulevé l’énorme toiture aux grosses poutres de chêne qui s’effondra, réduisant en miettes les chaises et les bancs, arrachant les panneaux des lambris, déchirant des tableaux de valeur et abîmant le maître-autel. ” Restaurée, elle recèle quelques chefs-d’œuvre d’art sacré.

Suivez le guide.

eglise_houffalize_4_maitre_autelDe style renaissance, le maître-autel a été offert par le frère Louis Draway, en 1689.
Remarquablement proportionnées, les statues sont attribuées au sculpteur Jean Pecourt, et taillées dans un seul bloc de bois. L’autel est en chêne massif, un retable occupe la partie centrale encadrée par deux paires de colonnes élancées. Au dessus de l’entablement, une niche contient la Vierge et l’enfant Jésus, deux anges présentant une couronne la surmonte.

 

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La cuve des fonts baptismaux, à l’instar du bénitier et de la fontaine de la sacristie, est en marbre rouge de Rochefort.
Elle proviendrait de la chapelle de l’ancien château de Houffalize, où des fonts avaient été placés, en 1590, à cause de l’éloignement de l’église paroissiale et de l’insécurité régnant alors.

 

 

 

 

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Le gisant que l’on y trouve est celui de Thierry II, fils et petit-fils des fondateurs du monastère de Houffalize. La roche employée est un calcaire noirâtre, à grains fins dit ” pierre de Meuse “, une reproduction en est visible aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire, à Bruxelles.

 

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Encastrée dans le mur gauche, une pierre tombale de calcaire noir dont on a longtemps cru qu’elle serait celle Guerricus, fondateur du cloître de Houffalize. Il semblerait en fait qu’une mauvaise gravure ait semé la confusion, et que la dalle soit celle de Thierry I°, l’un des fondateurs de l’hôpital. La crypte, qui se trouvait sous les marches de l’autel, a été murée au début du XX° siècle.

 

 

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Magnifique chef-d’œuvre de l’industrie dinantaise du XIV° siècle, l’aigle-lutrin d’une rare élégance a été réalisé avec une égale simplicité de moyens. Il a été acheté par Jean Mabiston, prieur entre 1352 et 1389.

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Écrit par :Patrick Germain /2007

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Où est l’église Sainte-Catherine à Houffalize

Houffalize

houffalize_sainte_catherineSainte-Catherine – Houffalize

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