Depuis 1984, trois cloches supplémentaires sont venues rejoindre celles de l’église Saint-Pierre, à Bastogne. Histoire d’un symbole.

Qui a tendu l’oreille, en flânant dans les rues animées du « petit Paris ardennais », a sans doute reconnu le thème de l’adagio de la symphonie du Nouveau Monde et les premières notes de l’hymne américain, s’échappant vers le ciel du plateau.
Ces airs, provenant du clocher de l’église Saint-Pierre, rythment successivement les heures et demi-heures. Et ce n’est que depuis 1984 que pareil égrènement est possible.

La silhouette massive de l’église Saint Pierre de Bastogne. Elle fut très endommagée durant l’offensive des Ardennes.

RÉCONCILIATION

En 1984, lors de la commémoration du 40e anniversaire de la Bataille des Ardennes, trois cloches supplémentaires sont venues rejoindre le trio primitif. C’est la combinaison de leurs notes qui agrémente le séjour bastognard.

L’une a été offerte par les vétérans de la 101e Airborne, une autre par les anciens parachutistes d’Aachen (Aix-la-Chapelle, en Allemagne) et la dernière par les anciens combattants de Bastogne et de Sarreguemines.
Bénies en mondovision durant la messe de Noël 1984, elles se veulent témoins d’une amitié durable entre la Belgique, l’Allemagne, la France et les États-Unis d’Amérique. Savoir s’il fallait absolument une guerre et tant de désolations pour en arriver là.

Le clocher très reconnaissable de l’église de Bastogne.

Écrit par : Patrick Germain /2010

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